le mau et le chien

nous sommes nombreux à posséder un ou plusieurs chiens avec nos maus.

Le mau a tendance à choisir sa famille, c'est-à-dire le petit cercle de ceux avec lesquels il sera très proches. Tous les 2-pattes de la maison ne font pas forcément partie de ce cercle priviligié. Certains 4-pattes peuvent y prétendre.

Pour le mau, le chien ne semble pas être un rival. Au pire un meuble un peu remuant, au mieux, une forme de 2-pattes qui remue la queue.

Chez vous, qu'en est-il ?

je commence par cette photo de Fleur têtant Nais, le King Charles

A la maison très bonne entente, la chatte lui donne un petit coup de patte quand elle veut jouer avec elle, elle vient se frotter à elle au moins quinze fois par jour, elles dorment ensemble la nuit (donc contre moi aussi).
Elle essaye sans cesse de lui mordiller les pattes arrières ainsi que ses poils!!
Elles font les bêtises ensemble: la chatte ouvre la poubelle, la chienne mange ce que la chatte fait tomber...
Sans compter les courses poursuite interminables le soir.

Le seul chien que nous avons dans notre entourage est Brutus, le Bouledogue Français de mon beau frère. Nous avons cherché à les présenter plusieurs fois pour qu’ils s’habituent l’un à l’autre. (Chléo n'était pas encore adulte)

Chléo se montrait très sournoise, attaquant le chien aux fesses quand il avait le dos tourné. Le temps qu’il fasse demi-tour, elle étais déjà hors de portée. Ça le rendait fou, il se mettait à courir partout, elle faisait le gros dos et revenait à la charge à la moindre occasion.

Le climat était tendu, impossible de dîner tranquillement. Mon conjoint et moi même nous faisions un sang d’encre que la gueule, réputé puissante chez le bouledogue Français, ne se referme sur notre frêle minette. Mon beau frère et sa copine redoutaient quant à eux, impressionnés par la rapidité et l’adresse de notre féline qu’elle n’éborgne d’un coup de griffe malheureux leur toutou. C'est vrai que l’écart d’agilité entre ces 2 animaux ressort de façon très frappante lorsqu’ils sont dans la même pièce.

Il s’avère que Brutus est un chien très dominant tout comme Chléo, devant nos inquiétudes, nous n’avons plus cherché à les réunir.

Mon conjoint domptant la bête :

Panda (Pandouille, Andouille ou Niquedouille pour les intimes, en fonction de l’humeur et/ou des facéties de la bête) est un Border Collie (ou Colley, selon que l’on se sent plus proche de Voltaire ou de Chat Qu’Expire, j’imagine…) qui a eu l’occasion (je n’ose parler de chance) de croiser mes quatre terreurs à maintes reprises.

Pas de souci particulier avec Tep, ce qui n’a rien de bien surprenant. Le Gros étant ce qu’il est – à savoir l’être le plus dénué de méchanceté et d’agressivité qu’il m’ait été donné de rencontrer, sauf à être poussé de la manière la plus extrême possible dans ses retranchements, auquel cas il enfile à regret son costume de Caterminator – il a tendance à faire ami-ami avec tout et n’importe quoi, y compris un chien… ou une souris. Personne n’a donc été surpris, par exemple, de retrouver nos deux compères ronflant blottis l’un contre l’autre à plus d’une reprise.

Pour ce qui est de Sat Imen, Pandouille a très rapidement et spontanément appris à raser les murs ou à se blottir contre le deux-pattes le plus proche dès qu’il apercevait le bout de ses moustaches bien qu’il n’ait jamais été pris à partie, Sa Majesté se contentant de l’ignorer superbement. D’un autre côté, Sat Imen n’a jamais eu besoin de rouler des mécaniques pour en imposer. Tout quatre-pattes en visite – y compris des matous entiers faisant le double du poids et de la taille de mon fauve préféré – doué d’un minimum de bon sens sait instinctivement qu’il vaut mieux s’effacer devant elle. Le seul inconscient ayant dérogé à cette règle s’en mord encore les pattes et pour avoir assisté – en spectateur ébahi et impuissant (et, quelque part, heureux de ce statut car je n’aurais pas aimé devoir m’interposer. J’ai la faiblesse de tenir à la vie, après tout) – à la totale humiliation du contrevenant, je peux sans trop de risques affirmer que même une certaine Victoire ferait figure de doux agneau venant de naître devant mon adorable petite panthère.

Je ne peux clore le sujet sans parler de Princesse, bien qu’elle ne fasse pas partie du gang des tachetés. Après tout, elle aussi peut s’enorgueillir de nobles origines et d’un minimum de sang bleu (gouttière pure race mâtinée S.P.A., n.d.l.r.). Elle a, pour une raison assez inexplicable, purement et simplement craqué sur Panda au premier regard, l’accueillant ensuite à chaque fois avec force effusions, se frottant contre les pattes du molosse, lui chatouillant les narines avec le bout de la queue, lui donnant des petits coups de langue sur la truffe, plus quelques autres lubies que le politiquement correct m’interdit de développer ici (contrairement à Bernard et Didier, j’ai la ferme intention de ne pas trop hérisser notre modératrice préférée. Prudence est mère de sûreté, dit-on…). Dans un premier temps interloqué par ce comportement contre nature, l’Andouille s’est toutefois très vite pris au jeu, du moins le temps que cela a duré. Rien (et la constance féminine moins que toute autre chose) n’étant éternel en ce bas monde, cette belle idylle a en effet malheureusement pris fin par un beau soir d’été. Alors que Panda était tranquillement en train de somnoler et de se faire bronzer dans l’herbe au soleil couchant, Princesse s’est sournoisement glissée derrière lui pour se percher sur le banc et ainsi surveiller les ébats de son rejeton, Pitchou, qui du haut de ses 2 mois ½, pourchassait un papillon. Et l’inévitable arriva. Une cabriole de trop envoya le chaton atterrir sur la truffe de Panda qui, interloqué, releva la tête pour se figer aussitôt, averti par un sourd grondement de la Mégère Moyennement Apprivoisée qui, je tiens à le préciser pour celles et ceux qui n’ont pas vu les photos de la bête, jouit d’un gabarit hors normes et fait bien ses 3 kilos toute mouillée, qui plus est après un repas gargantuesque. Nullement perturbé, le « Pitch » a lui continué ses pitreries – sous l’œil plus qu’attentif de sa mère, cela va sans dire – au nez et à la barbe du canin prostré du front duquel perlaient de grosses gouttes de sueur et qui n’osait plus remuer le moindre poil. La scène a bien dû se prolonger 2 bonnes minutes, le temps pour nous 2-pattes sans cœur d’arrêter de nous tordre de rire et de mettre fin au supplice du chien en rentrant les félins. Il a ensuite fallu un temps certain pour convaincre Panda qu’il pouvait à nouveau donner un quelconque signe de vie, ce qu’il s’est finalement, un peu en désespoir de cause, résolu à faire. Au final, il ne nous a absolument pas - nous misérables humains hypocrites et moqueurs - tenu rigueur de sa mésaventure mais n’a par contre jamais pu pardonner sa « trahison » à Princesse et pour bien faire comprendre qu’il en avait eu le cœur brisé, a depuis systématiquement refusé de remettre les pattes sous le même toit que la Mégère…